L’histoire du BALE Saint-Genis-Laval commence en 1936, année marquante du Front Populaire et de la création du premier Ministère de la Jeunesse et des Sports. Sous la présidence de M. Thonneyrieux, la section basket voit le jour au sein de l’Amicale Laïque. Elle est composée de jeunes initiés au basket dès 1932 dans le cadre scolaire, sous la direction de M. Basset, alors directeur de l’école des garçons.
La Seconde Guerre mondiale interrompt brutalement cette dynamique : la section entre en sommeil, nombre de ses membres étant mobilisés, prisonniers ou envoyés au S.T.O. Il faut attendre la fin de l’année 1944 pour que le basket reprenne ses droits.
Entre rivalités locales et montée en puissance
En 1946, la création d’un second club, l’Étoile St-Genoise, provoque une scission dans l’équipe masculine, mais l’équipe féminine reste intacte, faute de section féminine chez le nouveau venu. Sous la présidence de Pierre Ferraud, et avec l’arrivée de Georges Vergnon – transfuge du P.L.O. – pour l’entraînement, les deux équipes poursuivent leur développement.
Les années suivantes voient une montée en puissance du club : l’arrivée de jeunes talents permet de remporter plusieurs titres de champions du Rhône, chez les garçons comme chez les filles. Les matchs se disputent alors sur un terrain en terre battue, situé dans la cour de l’école des garçons – aujourd’hui transformée en parking près de la Poste.
Le club connaît son heure de gloire en Coupe du « Progrès », atteignant les huitièmes de finale face à l’ASVEL, futur champion de France. Une défaite de 40 points qui reste, malgré tout, un exploit pour cette équipe amateur.
Progressivement, l’équipe féminine disparaît, le terrain se déplace au Parc de l’Amicale et passe de la terre au goudron grâce à l’engagement du Président Chambard. C’est lui aussi qui mobilise les bénévoles, souvent peu nombreux mais dévoués, pour entretenir les installations dans des conditions parfois difficiles : tracer les lignes, balayer les feuilles d’automne, dégivrer l’hiver…
Avec des moyens limités mais une passion intacte, cette première période pose les fondations solides d’un club formateur, engagé et profondément ancré dans la vie locale.